lundi 3 mars 2014

The wolf of Wall Street, chronique

The wolf of Wall Street, chronique


Nous sommes de plus en plus nombreux sur Terre et l’homme a besoin d’espace pour vivre, mais aussi pour exister. Animaux sociaux, nous avons besoin d’être vus et entendus.
On entend parler aujourd’hui de coloniser Mars. De tout temps, l’homme a été attiré par les étoiles, avant par curiosité, aujourd’hui par désir de conquête car l’espace sur Terre se raréfie.

Tant que cette conquête n’est pas faite, place aux rêves, place à l’Art, place au cinéma, pour nous faire vibrer, nous identifier, nous donner envie d’exister de telle ou telle manière grâce aux images, à la musique, aux émotions.

Notre génération, après le désenchantement des années 80 (chômage, sida…) a pris le parti de l’absurde. La communication est de plus en plus aisée et l’on doit bien dire que nous communiquons sur tout et surtout sur n’importe quoi. Nous avons accepté notre état de fait, nous savons la cruauté du règne du capitalisme et en tant qu’animaux sociaux que nous sommes, nous nous adaptons à merveille. Le règne de l’argent avec un certain symbolisme de retour au veau d’or ne nous choque plus et il y a belle lurette que la morale ou pire, l’altruisme n’ont plus  vraiment droit de cité…
C’est la loi du plus fort qui est la meilleure, qui serions nous pour lutter contre cela ? Par facilité, survie et peut être fainéantise, mais aussi par cette nature avide qui nous fait rêver de posséder toujours plus, nous nous adaptons.

A tel point, que même ce rêve d’exister propre à l’être humain qui va jusqu’à l’attirer vers les étoiles, est contaminé par cette acceptation de notre condition d’esclave. Cette condition va évidemment de pair avec l’amoralité la plus totale. Ici s’exprime comme jamais le règne d'une entropie débridée.

Nous aurions pu croire que l’art servirait avant tout de moyen de résistance existentielle. Mais non, là encore, même dans l’art, même dans le cinéma, il faut montrer à quel point nous n’avons aucune place. A quel point le système est plus fort, à quel point nous sommes des esclaves. Pire, on nous donne envie de l’être, on nous montre qu’être esclave est un moyen d’existence auquel nous n’avons même pas accès et auquel on nous fait rêver ! Pour cela, il suffit de nous faire vibrer avec les matériaux de base les plus faciles : l’argent, le pouvoir, les femmes objets.

Telle est la fresque de The wolf of Wall Street.






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